Anarsia lineatella
Il s’agit d’un lépidoptère de la famille des Gelechiidae.
Dans la région méditerranéenne, il affecte principalement les pêchers, les nectariniers et les abricotiers. Il peut aussi toucher d’autres espèces de Prunus telles que les pruniers et les amandiers.
Comment l'identifier
- Adulte : l’adulte est un papillon de 10 à 13 mm. Le dimorphisme sexuel n’est pas très apparent. Ses ailes antérieures ont un fond blanchâtre parsemé de stries grises et noires, tandis que ses ailes postérieures sont plus larges et grises. Sa tête et son thorax sont blancs avec des marbrures grises. Il a un abdomen gris clair et des antennes simples et filiformes.
- Œufs : les œufs sont de couleur jaunâtre et mesurent de 0,3 à 0,5 mm. Ils sont déposés seuls ou en groupe, sur les bourgeons floraux, les pétioles, les jeunes fruits et l’écorce, selon la période de l’année.
- Larves : elles mesurent de 14 à 16 mm. Contrairement à celles de Grapholita, qui sont blanches à rosâtres, les larves d’Anarsia ont une tête noire, un corps brun et un aspect annelé avec une ligne brunâtre qui délimite chaque segment.
- Chrysalide : elle est de couleur brune.
Biologie
Il passe l’hiver sous forme de chenille de premier stade, protégée dans un cocon. Lorsque le printemps arrive, il s’introduit dans la plante et lorsqu’il a terminé son développement, il se chrysalide à l’extérieur.
Selon la région et le climat, il peut y avoir trois ou quatre générations par an. Le vol commence en mai et la quatrième génération peut se développer à partir d’octobre.
Un climat sec et chaud favorise l’apparition du ravageur.
La première génération s’étend de mai à mi-juin, la deuxième de mi-juin à début août, la troisième de début août à octobre et la quatrième à partir d’octobre, si les conditions météorologiques le permettent.
Dégâts
Les larves s’attaquent généralement aux pousses et aux fruits. Elles pénètrent dans les pousses par la partie apicale et suivent une trajectoire descendante, creusant des galeries qu’elles remplissent d’excréments, ce qui provoque l’apparition de gommose ainsi que le flétrissement et le dessèchement de la pousse. Similaires à celles de la Grapholita, leurs attaques sont très difficiles à différencier.
Les attaques sur les fruits sont plus dommageables, car les larves pénètrent de préférence par la zone pédonculaire et se dirigent vers le noyau, dépréciant le fruit et provoquant même sa chute prématurée. Contrairement à la Grapholita, l’attaque sur le fruit est plus superficielle et les dégâts sont principalement localisés dans la zone pédonculaire.
Comment le surveiller ?
En utilisant des pièges Delta (code TD) ou un piège à papillons Funnel Arbres (code 0062) avec la phéromone sexuelle d’Anarsia lineatella (code ALFM1).
En installant des pièges Delta à phéromone sexuelle à la mi-avril.
Sur les parcelles de moins de 3-4 ha, installez 2 pièges par hectare. Dans les grandes exploitations, placez 1 piège/ha. Il est recommandé de placer les pièges au centre et sur les bords, afin de déterminer si le ravageur se trouve dans l’exploitation ou s’il provient d’autres exploitations voisines. Le piège doit être placé dans l’arbre à mi-hauteur, et orienté de manière à ce que les ouvertures soient face au vent dominant.
Comment le combattre ?
Les principaux ennemis naturels sont les hyménoptères parasitoïdes de chenilles. Par exemple : Apanteles emarginatus, Apanteles xanthostigma, Encyrtus variicornis, Elasmus flabellatus et Phygadeuon rusticatus.
La méthode de confusion sexuelle chez l’Anarsia lineatella donne des résultats satisfaisants dans la plupart des exploitations où elle est utilisée, bien que des traitements chimiques complémentaires soient parfois nécessaires pour lutter contre le ravageur.
Il est important de tenir compte d'un certain nombre de facteurs qui affectent l'efficacité de la lutte à l'aide des systèmes de piégeage de masse et de confusion sexuelle :
- Surface, environnement et historique des niveaux de ravageurs.
- Connaissance de la biologie des ravageurs et de la nécessité de les combattre dans une zone critique minimale.
- Distribution, placement, période d’installation et densité des pièges.
- Surveillance sur le terrain et suivi des dégâts.
Il convient de n’utiliser que les substances actives figurant dans le registre du ministère de l'Agriculture.
Période d’intervention.
Les seuils de tolérance peuvent varier d'une zone à l'autre. De manière très générale, on peuit dire que le seuil est de trois captures par piège et par semaine ou de deux captures par piège pendant deux jours consécutifs.
Types de traitements.
Il est important d'agir en hiver ou avant la floraison pour attaquer le stade larvaire hivernal, en plus des traitements à effectuer pendant la saison, en suivant toujours les seuils établis.
Outre la surveillance du ravageur, d'autres mesures peuvent être prises, comme l'élagage des pousses affectées au printemps pour interrompre le développement du ravageur.